Migraines


Le réflexe de tous les migraineux quand une crise survient en plein milieu d'un exam de maths au lycée (on peut pas toujours demander à pioncer à l'infirmerie), ou en fin de réunion de boulot, ou lorsque l'on s'apprête à partir en soirée: avaler un médicament. 

Juste de quoi permettre de rester concentrer, complétement disponible au moment social, éducatif, ou engagé dans lequel on est impliqué.e.

Parce que l'on est bien d'accord que se retirer dans le noir le temps que la crise passe, c'est pas toujours bien réaliste!

 

Soutenu.e par votre médecin généraliste ou par les neurologues que vous avez été amené.e à consulter, vous traînez au fond de votre sac une ordonnance bien fournie "à renouveler" et la (les?) boîte d'anti-douleur la plus efficace (et avec le moins d'effets secondaires) possible. Ce reflexe - gober un médicament/espérer que son effet va être rapide/reprendre son activité - vous pouvez le pratiquer depuis des dizaines d'années.

Un jour, cette technique montre ses limites. Et un médecin vous apprend alors "mais?! vous êtes drogué.e aux antalgiques! votre cerveau déclenche migraines et céphalés exprès pour avoir sa dose!" 

Suprise. Incompréhension. Sensation d'être trahi.e. Pourquoi aucun.e professionnel.le de santé n'avait pensé à vous prévenir jusqu'à présent?...

 

Dans le numéro de Courrier International daté du 21 janvier dernier, les propos d'une "droguée repentie" sont repris "ils voyaient bien que j'avais besoin de nouvelles ordonnances de plus en plus souvent. Si seulement j'avais été informée plus tôt de ce risque..."

 

Les médecins interrogés préconisent d'éviter plus de dix prises par mois de certains médicaments pour éviter de déclencher des maux de tête. (blasitude infinie...)

 

Il ne s'agit pas de brûler toute sa pharmacie là, maintenant! 

Il s'agit de trier.

Ces crises que l'on peut apaiser autrement: une pause entre deux tâches, une séance de méditation, un peu d'huile essentielle de menthe poivrée sur les tempes...

Ces crises dans les moments critiques où l'anti-douleur est la seule solution. Et que celui qui a déjà conduit en pleine migraine 6 heures durant avec des gosses à l'arrière en résistant à l'appel du paracétamol nous jette la première pierre! "Les médicaments pris uniquement dans ces cas-là fonctionnent bien alors qu'avant ils avaient fini par perdre leur efficacité" confirme Gisèle Tervindt, neurologue au Centre Médical Universitaire de Leiden aux Pays-Bas.

 

et trier encore: 

qu'est-ce qui multiplie les crises? le stress, le manque de sommeil, la consommation d'alcool, de cigarettes, de chocolat, de nourriture trop grasse, la multi-sollicitation, les évènements hormonaux ...

qu'est-ce qui les évite? les éloigne? l'hydratation +++, un rythme de vie régulier, la pratique d'un sport, accepter la situation sans s'en vouloir, assumer et dire franchement où sont nos limites à notre entourage, observer comment on se sent, retrouver ses amis et se focaliser sur des ressentis de plaisir, ...

eh!!! Mais vous avez déjà pas mal de stratégies à votre disposition dites-moi! 

 

Je vous en propose une autre: la pratique de l'hypnose. En hypnose, nous travaillons à nous protéger de tout ce qui provoque et/ou multiplie les crises.

Ensuite on s'attache à la représentation la plus précise de la douleur: est-elle au niveau de la tempe, sous l'oeil, dans la mâchoire? C'est chaud, c'est pulsatile, ça donne le vertige? 

Pendant la transe hypnotique, nous allons alors visualiser cette douleur et lui apporter ce qui l'atténue: du froid, de la lenteur, de la pénombre, des stimuli sonores en sourdine,...

On va créer une sorte d'anti-douleur intentionnel sur mesure pour compenser celui que réclame le cerveau "en manque".  et ça marche! On peut ensuite reproduire ce protocole chez soi ou au boulot ou devant son exam de maths (de toute façon, l’infirmerie était fermée) autant de fois que c'est nécessaire. Et attendez… FLASH SPECIAL: nous n'avons aucun effet secondaire à déplorer!

 

ça vous tente?