Douleurs & Acouphènes


"C'est dans la tête"

Martin Winckler* insiste souvent sur ce fait « la douleur, c'est bien dans la tête ». Et cela ne devrait pas être un jugement. Et bien oui: La douleur est un message du cerveau pour sonner l’alarme: chercher la panne devient urgent! 

De ce fait, rien de plus logique que d'accueillir la douleur et de la prendre en charge aussi avec sa tête, en mobilisant la force de l'intention et de l'imagination au moment où ils sont les plus éveillées: en état hypnotique.

L'hypnose comme pratique thérapeutique a été réinvestie au début du vingtième siècle par Milton Erickson dans cet objectif précis: mettre à distance la douleur. Après deux attaques de polyomélites l'ayant pratiquement tué et laissé handicapé, il réussit en utilisant quotidiennement hypnose et auto-hypnose à maintenir un confort corporel exceptionnel.

La pratique de l'hypnose est de plus en plus employée et apprise dans les centres anti-douleurs hospitaliers comme complément ou substitut aux traitements anti-douleurs.

Je me suis formée spécifiquement à l'utilisation de l'hypnose dans ce domaine. J'accueille régulièrement des personnes (adultes ou enfants) atteintes de migraines et céphalées, de fibromyalgies, de maladies articulaires, de ernies et d'acouphènes. Je précise que j’accueille les gens dans la douleur une fois le diagnostic posé par un médecin. Je ne me substitue jamais à son action ni à ses compétences.

Et vous, de quoi viendrez-vous soulager?

 

* Martin Winckler a écrit avec son confrère Alain Gahagnon "Tu comprendras ta douleur" qui décrit parfaitement le fonctionnement de la douleur et son impact sur la vie des personnes souffrantes.  

Une expérience personnelle

 

 

C'est la douleur chronique qui m'a menée à l'hypnose. Ce que j'ai appris pour gérer la douleur, dans mon cas des crises de migraines féroces et quotidiennes, est inestimable: 

prendre le temps de se poser, être dans l'accueil de la douleur, mais aussi de ressentis plus confortables sur lesquels s'appuyer dans son corps ou par imagination, trouver en soi des ressources de calme, de respirations et de visualisations pour défocaliser, laisser passer, dépasser la répétition des crises et faire renaître l'optimisme. 

 

Cette expérience personnelle, ressentie dans toutes les terminaisons nerveuses de mon être, continue à me porter. Mais cette fois-ci de façon bien plus constructive: je comprends ce que c'est que d'avoir mal. Je comprends ce que c'est d'être à le recherche de soulagement. Et je comprends la libération que représente la mise à distance de la douleur...

S'occuper de la souffrance

A la douleur chronique se greffe une quantité de ressentis et d'émotions tels que les tensions musculaires, inquiétudes, la fatigue, le stress, la perte de confiance dans les médications aux effets souvent indésirables, la perte de confiance en soi et en l'avenir. Les séances d'hypnose viennent soutenir la personne affectée pour lui permettre de retrouver espoir et sérénité.

En réduisant les souffrances, on peut reprendre les rênes de son parcours de soin et se rendre disponible à ce qui est bénéfique à son bien-être: sport, équilibre alimentaire, vie sociale, méditation, etc.

L'auto-hypnose

Très rapidement, les séances permettent au consultant d'accéder également à ses propres ressources de guérison. Chez lui, en entretien quotidien et/ou en cas de crises, guidé par des enregistrements adaptés à ses besoins, il entraîne sa capacité à diminuer son ressenti de la douleur, l'évacuer et l'éviter. 

Et les acouphènes alors?

C'est au contact des personnes sourdes que j'ai découvert l'ampleur des problématiques d'acouphènes.

Le processus est très similaire à celui de la douleur chronique:

- une gêne récurrente

- un même impact sur la qualité du sommeil, sur la sociabilisation, l'état d'esprit (irritabilité, inquiétudes, stress), l'énergie (en baisse continuelle)

- une diminution progressive du contact avec les environnements déclencheurs, ce qui amplifie encore la sensibilisation au bruit

- une quête de l'origine du problème (physiques et corporelles) qui obsède

- et, sous forme de cercle vicieux, une aggravation de la gêne (intensité et/ou continuité)

J'ai donc expérimenté les protocoles hypnotiques de la douleur et les ai ajusté aux ressentis des acouphènes avec des réussites probantes. 

Un autre article sur ce sujet ici

 

L'auto-hypnose est une fois de plus un bon outil pour compléter le cheminement vers son propre confort. 

 

Pour les personnes sourdes atteintes d'acouphènes, quelques précisions supplémentaires ici