Migraine et hypnose

   J’ai envie d’évoquer une thématique très spéciale. Celle qui m’a fait découvrir l’hypnose. Celle qui est à l’origine de tous mes accompagnements sur la gestion de la douleur et des émotions.

Je suis étonnée de ne pas l’avoir abordée plus tôt. Aujourd’hui, c’est le bon jour. Le jour où je parle des migraines.

 

 

 

 

Pour ceux qui n’ont jamais expérimenté, la crise de migraine c’est un mal de tête le plus souvent unilatéral, d'intensité modérée à intense, récurrent, pulsatile, qui s'accentue avec l'effort et les stimili visuels ou auditifs.

 

 

 

Je suis migraineuse. Trente-cinq ans de migraines et de céphalées à mon actif. Aussi loin que remontent mes souvenirs en fait. Je ne suis pas la seule: tous les membres de ma famille sont touchés à des degrés divers. Toutes les générations depuis mon arrière-grand-mère…

C’est bien parce que l’on m’a crue rapidement quand je disais que j’avais mal, ce qui n’est pas le cas pour tous les enfants migraineux…

Mais c’est aussi pas bien, parce que rapidement on comprend que c’est son lot de souffrir et qu’il y’a toujours un proche pour souffrir encore plus. Alors on garde pour soi son désarroi, on le vit avec fatalité.

Un jour, j’ai retrouvé mon compagnon en pleurs à l’idée que nos enfants aient hérité de mes migraines.

 

Je dirais que j’ai de la chance de vivre à une époque où l’on reconnait à la migraine sa juste place : une invalidité. Les gens ne la confondent plus avec de simples maux de tête ou des « douleurs de filles » comme quand j’étais enfant.

J’ai été reconnue travailleuse handicapée. J’ai été soutenue médicalement et financièrement pour adapter mon activité professionnelle puis, de guerre lasse, pour en changer. Ça n’a pas été sans mal mais ça a été possible.

 

Pour autant je n’ai pas échappé à tous les travers tout de même puisque j’ai aussi connu les errements médicaux. Depuis toute jeune, les médecins me prescrivent du Paracetamol en veux-tu en voilà en me rassurant sur le fait qu’il n’y a aucune dépendance et aucun danger quand on ne dépasse pas la dose prescrite.

Sensation d’être un cobaye quand je récupère les montagnes de médicaments prescrits sous le regard compassionnel des pharmaciens à une condamnée… Expérimenter les crises de panique et les violents changements de comportements sous traitement de fond inadapté. Préférer encore souffrir tous les jours que de reprendre un seul de ces cachets!

Et puis, trente ans  plus tard, me faire reprocher par une nouvelle neurologue d’être une droguée intoxiquée au Doliprane, ce qui provoque (et oui c’est ironique !) … des migraines !

 

Je dirais que partager sa douleur n’est pas une chose facile.

Comment expliquer à dix ans que descendre un escalier devient une épreuve quand on se lève avec une migraine ?

Même avec moi-même, je n’ai parfois pas été compréhensive… En me relevant d’une crise intense et épuisante, quand la douleur est dernière moi, je me suis souvent entendue penser « non mais c’est bon, je crois que j’ai un peu exagéré, ça ne pouvait pas être si dur que ça »… jusqu’à la prochaine crise !!! Apparemment, c’est récurrent : La migraineuse/le migraineux minimise souvent le souvenir de ses crises…

 

Au plus fort de mon expérience, trois pics de douleurs intenses se déclenchaient par jour. Sur une dizaine de jours à chaque fois. Une à deux fois pas mois. Une torture.

 

Aujourd’hui, je ne prends plus aucun traitement. Le fait d’avoir mal m’a obligé à tout changer dans ma vie.

-          Mon hygiène de vie

-          Mes pratiques sportives

-          Mon métier

-          Ma façon d’élever mes enfants

-          Mon approche médicale

-          Ma façon de me considérer et de considérer mes souvenirs

-          Ma relation à mon corps

Il n’y a que mon amoureux qui n’ait pas changé et cela lui a demandé beaucoup de patience et de courage…

 

Aujourd’hui je considère que cette épreuve a été celle qu’il me fallait pour vraiment profiter de ce que j’ai.

Ce n’est pas que je n’ai plus de migraines : si je suis trop fatiguée, trop sollicitée, trop stressée, que j’ai bu un peu trop, mon corps me le fait savoir à sa façon.

C’est désormais mon curseur.

Quand la douleur m’atteint, mon corps me dit qu’il est grand temps que nous coopérions. Alors je dors, je nage, je médite, je m’hydrate, je m’exprime : je réponds à nos besoins, à mon corps et moi.

 

Qu’a fait l’hypnose pour moi ? Ma pratique de l’hypnose n’a pas arrêté radicalement et immédiatement les crises de migraine. Pourtant je me souviens parfaitement la première fois que j'ai mis en pratique ma séance: j'étais dans ma voiture, un début de migraine s'installait, je n'étais absolument pas convaincue par le travail de la praticienne en hypnose rencontrée, j'ai respiré consciemment et visualisé ce que j'avais travaillé. Immédiatement, je me suis sentie soulagée! Quelle surprise... quel espoir...

L'hypnose a eu un rôle très puissant : rajouter dans ma tête la case « C’EST POSSIBLE ». 

-    

 

     C'est possible d’être actrice de mon bien-être

         C’est possible de me sortir de l’épisode douloureux sans y laisser toute mon énergie

       C’est possible de ne plus souffrir. Si j’y arrive sur une heure puis sur deux, puis sur une journée, je vais y arriver pour encore plus longtemps et encore et encore…

    C’est possible de me focaliser sur ce qui va bien et de rendre à la douleur sa juste place : un épisode de mon ressenti.

 

    C'est une case que les douleurs chroniques avaient effacé depuis des années. C'est le cas pour tellement d'entre nous...

 

Voilà d’où je viens, voilà d’où je vous accueille. Il est possible que vous vous reconnaissiez dans certains éléments que je décris.

 

Si vous cherchez à vivre différemment les crises de migraine ou toute autre douleur récurrente et invalidante, à en diminuer l'impact sur votre vie affective, familiale, et professionnelle et sur votre estime de soi, l'hypnose est certainement le bon outil. L'hypnose vous permet également d'AGIR sur la perception du ressenti, lui faire prendre moins de place, l'effacer. 

Pour savoir à quoi vous attendre durant une séance, quelles techniques sont utilisées, je vous propose de consulter la vidéo hypnose & douleur.

Pour tenter l'expérience de l'hypnose, prenons rdv!

 

Ici ou ailleurs, ne perdez pas espoir: vous êtes en chemin pour trouver ce qui aura de l'effet pour vous.

Belle continuation, Caroline 

 

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Amélie Aimé (jeudi, 25 janvier 2024 20:50)

    J adore te lire ma Caro.
    J adore tes textes tellement bien écrits et qui te ressemblent tellement : honnêtes, entiers et drôles et raffinés !
    Je suis curieuse de savoir où tu as fait ta formation d hypnose .
    Je suis moi même en pleine reconversion et je m oriente vers une formation en lecture thérapeutique ( méthode LT) .
    Mais l hypnose me parle vraiment.
    Je t embrasse bien fort .
    J espère que ton activité se passe comme tu le souhaites .
    Bisous
    Amélie